Les virages : savoir les prendre pour améliorer ses temps

Lorsque beaucoup se retrouvent projetés au volant d’un kart, ils ne pensent qu’à une chose : accélérer et esquiver les obstacles sans perdre l’adhérence.
Or, avoir la maîtrise de la vitesse, du freinage ou encore de la maniabilité du volant ne suffit pas pour tenir longtemps sur la piste.
Cette dernière dépendra surtout de votre capacité à prendre et à maintenir une bonne trajectoire.
Il en va de votre aptitude à vite vous adapter à chaque type de virage. Une fois cela maîtrisé, faire un chrono record au karting devient très facile. Voici comment y arriver.


La maîtrise des différentes sortes de virages

Pour qu’il y ait course de karting, il faut un circuit et des virages. Ce sont essentiellement les virages qui confèrent à ce type de discipline tout son charme et sa complexité.
C’est pour cette raison que tout professionnel vous dira que pour y faire un temps impressionnant, il suffit de maîtriser les différents tracés possibles et s’y préparer.
En karting, il en existe justement quatre.

Le virage en courbe

Aussi appelé «la courbe», ce tracé ressemble de loin à un grand virage. Pour l’aborder, il est nécessaire que vous teniez compte de la force centrifuge susceptible de provoquer la déviation du châssis.
Raison pour laquelle, vous devrez vite anticiper. Les pilotes professionnels recommandent très souvent de s’y lancer à pleine puissance, mais pas aussitôt.
En effet, pour aborder «la courbe», il vous faudra ralentir dans un premier temps. Tournez ensuite légèrement le volant, avant d’accélérer à nouveau dès que vous êtes proche du point de sortie.
Maintenez aussi à fond la manivelle d’accélérateur. Pour réussir cette première virée, vous devrez également avoir un meilleur contrôle de l’embrayage.
Cela vous permettra de quitter rapidement d’un rapport à un autre afin de parvenir à une plus grande vitesse.

Le virage simple

C’est l’angle de virage le plus court. Vous devrez donc freiner brusquement, et ceci, dès l’entrée. Vous retrouverez la seconde d’après votre élan avec une accélération en crescendo.
Pour cela, braquez considérablement votre kart à l’entrée afin de faire tournoyer le châssis jusqu’à ce qu’il se positionne dans la trajectoire appropriée.
Accélérez progressivement tout en visant le point de sortie. Dès que vous sentez que votre bolide est bien droit, mettez le plein gaz sans perdre votre positionnement.
Ce dixième de seconde sera très précieux.

Le virage en épingle

Bien que présentant un minuscule angle de virage, l’épingle demeure l’un des virages les plus difficiles, surtout pour les débutants. Vous ne devez donc en aucun cas l’aborder à toute vitesse, puisque l’étroitesse de son rayon requiert une grande prudence et un bon positionnement.
Pour bien négocier ce virage, vous devrez à l’approche du petit tournant appuyer sur la pédale de frein tout en braquant vigoureusement votre kart. Cela devrait vous permettre d’amorcer en douceur le large pour ne pas vite atteindre le point de corde. Une fois le point de corde atteint, votre châssis devrait se trouver dans la bonne trajectoire de la piste. Ce sera le bon moment pour redresser votre volant et accélérer à fond. Gardez surtout une bonne maîtrise de votre embrayage pour ne pas faire retourner brusquement votre automobile dans la direction arrière.

La succession de courbes (le double virage)

C’est le virage le plus redoutable. Les options possibles sont que vous rencontriez une courbe double gauche-droite ou droite-gauche. Quoi qu’il en soit, privilégiez la sortie pour l’alternance de virages. Autrement dit, assurez-vous d’être bien placé dans la seconde courbe, tout en considérant ce double virage comme une seule courbe. Le secret pour y arriver est de prendre non seulement plus de recul lors du premier tournant, mais aussi assez d’espace.
Abordez donc le premier virage tout en douceur afin d’être le mieux positionné au point de corde du second virage. Ces réflexes s’appliquent autant aux pistes sèches qu’aux pistes nettes. En cas de pluie, il faudra prendre les tournants par les extérieurs en allongeant les trajectoires. Cela permettra à votre kart de gagner en adhérence. Cette technique est aussi efficace face à une courbe en « S » ou encore de chicane. Elle permet de réduire considérablement l’angle du virage pour un sprint en fusée.

Les règles du freinage

Quel que soit le virage que vous aurez à négocier, il est indispensable pour vous d’avoir une bonne maîtrise de vos freins. Dans le cas contraire, vous risquez de partir en tête de queue ou de subir une embardée. Il y a aussi de fortes chances que vous dérapiez de la piste en freinant trop fort. De la même manière, vous pourriez vous retrouver dans le mur en abordant mal une courbe. Freiner n’est donc pas une simple question de pression et de relâchement. Cela s’effectue en fonction des différents types de virages et des obstacles qui se présenteront à vous.
En conclusion, retenez qu’au karting, il faut appliquer aux virages simples le principe de « extérieur-intérieur-extérieur-intérieur ». Cela veut dire qu’il faut aborder la courbe à l’extérieur du trajet avant de plonger à l’intérieur de la courbe de corde. Ensuite, prenez le large en allongeant la trajectoire du virage de corde pour en ressortir par l’extérieur. Face aux virages complexes, veillez à respecter les techniques ci-dessus présentées. Elles vous garantissent une parfaite adhérence, mais à condition d’avoir une bonne maîtrise du freinage.
Il ne vous reste plus qu’une chose pour devenir un excellent pilote : la pratique. Cependant, n’oubliez pas de vous amuser. Le karting, c’est avant tout, ça !